Burnat-Provins Marguerite – Poèmes de la Boule de verre

Burnat-Provins Marguerite – Poèmes de la Boule de verre et Nouveaux poèmes de la Boule de verre: Au printemps 1917, Marguerite Burnat-Provins est à Neuilly-sur-Seine, seule. Son mari Paul est au front, dans les Pyrénées. Comme exutoire à sa souf et à sa solitude, elle écrit entre avril et juillet plus de 200 poèmes, qu’elle dédie à une ombre. « Dans la boule de verre où nagent les fantômes, j’ai aperçu deux ombres qui se cherchaient. Il m’a semblé entendre des paroles. Ces poèmes, pour un instant, rendront la vie aux voix qui se sont tues, aux formes qui se sont effacées. »

Parfois constitués d’une seule phrase, ils évoquent les thèmes récurrents chez l’autrice : l’amour, le manque, le désir, l’espoir, l’attente, le temps et la mort. D’autres poèmes concernent les visions qui l’habitent depuis l’appel du tocsin en août 1914, et qu’elle dessine le jour même. « Mon âme est un harem qui garde mille femmes (…) Je les entends murmurer, rire et pleurer ».

Marguerite Burnat-Provins est née à Arras (Pas-de-Calais) en 1872. Elle rencontre son futur mari, un jeune architecte suisse, Adolphe Burnat (1872-1946), lors de ses études à l’École des Beaux-Arts de Paris. Ils se marient en 1896 et s’installent à Vevey. Dans ce milieu conservateur et étriqué, la jeune femme s’ennuie. Elle donne plusieurs conférences et encourage les femmes à s’émanciper de la tutelle masculine. Elle écrit ses premiers livres et peint des œuvres inspirées de l’Art nouveau. La rencontre en été 1906 avec Paul de Kalbermatten bouleverse sa vie. Le Livre pour toi témoigne de leur relation ionnée, tout comme Cantique d’été et Le Cœur sauvage. Mais les amants sont mis au ban de la société et quittent la Suisse pour s’établir en . Marguerite divorce d’Adolphe Burnat et épouse Paul de Kalbermatten en 1910.

En août 1914, le tocsin appelant à la mobilisation déclenche en Marguerite Burnat-Provins un profond traumatisme psychologique. Pendant près de 40 ans, elle va peindre plus de 3’000 dessins et aquarelles représentant des personnages ou des animaux issus de visions ou d’apparitions qui s’imposent à elle. Plusieurs psychiatres s’intéressent à ces phénomènes inexplicables. Elle nommera ce corpus Ma Ville. Elle décède en 1952 dans sa maison près de Grasse, laissant une œuvre littéraire d’une vingtaine de textes et poèmes ainsi que des milliers de peintures, d’estampes et d’aquarelles.

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