Cottin Sophie – Claire d’Albe

Cottin Sophie – Claire d’Albe: Claire d’Albe, jeune femme de 23 ans, est l’heureuse épouse d’un sexagénaire dont elle a deux enfants. Quand M. d’Albe fait venir dans sa famille un jeune cousin de 19 ans, Frédéric, pour l’aider dans sa manufacture, tout semble parfait. Claire, de son côté, le trouve mal dégrossi et vulgaire: il vient de la campagne et ne connaît pas les usages du monde.

Cependant Claire entretient une correspondance avec sa cousine Élise qui pense que Claire est tombée amoureuse de Frédéric. Claire ne veut pas en convenir. Mais qu’en est-il vraiment? Et que pourraient faire machinations et jalousie?

Fille d’un négociant et d’une mère «éprise de littérature et d’art» Sophie Risteau (1770-1807) épouse à 19 ans un banquier parisien aisé, Jean-Paul Marie Cottin. En 1793, dénoncé auprès des Jacobins, il meurt du choc de cette nouvelle avant même son arrestation. Veuve à 23 ans, ruinée, ne pouvant avoir d’enfants, Sophie s’isole et ne tente pas de refaire sa vie. Ses dons de épistolière, pourtant, avaient été remarqués par une cousine mais Sophie, bien que rédigeant plusieurs essais, ne souhaitait pas écrire pour un public.

« Une bonne action fut l’occasion pour Sophie Cottin d’exprimer enfin un talent qu’elle ignorait encore lorsqu’un de ses amis, […] fut proscrit. […] En quelques semaines, celle-ci écrivit Claire d’Albe, créé sous l’impression en quelque sorte d’un récit confidentiel, et écrit tout d’un trait, en moins de quinze jours, sans retouche ni hésitation, publié sans nom d’auteur en 1798. Le produit de ce roman fut consacré à soulager l’infortune de son ami obligé de quitter la . » (Wikipédia.)

«Le dégoût, le danger ou l’effroi du monde ayant fait naître en moi le besoin de me retirer dans un monde idéal, déjà j’embrassais un vaste plan qui devait m’y retenir longtemps, lorsqu’une circonstance imprévue, m’arrachant à ma solitude et à mes amis, me transporta sur les bords de la Seine, aux environs de Rouen, dans une superbe campagne, au milieu d’une société nombreuse. Ce n’est pas là que je pouvais travailler, je le savais: aussi avais-je laissé derrière moi tous mes essais. Cependant la beauté de l’habitation, le charme puissant des bois et des eaux, éveillèrent mon imagination et remuèrent mon cœur. Il ne me fallait qu’un mot pour tracer un plan, ce mot fut dit par une personne de la société, etc.» (Sophie Cottin  in Dessalles-Régis, Madame Cottin, Revue de Paris, vol. 7, n. 148,‎ 1841, p. 157-85 cité par Wikipédia.)

Alors Sophie Cottin commençe une carrière d’écrivaine, anonymement comme elle le fit pour Claire d’Albe. Après le succès de son troisième roman, elle est toutefois obligée de révéler son identité. Elle écrivit donc Malvina qui confirma son talent puis Amélie Mansfield, qui fut un triomphe.  Citons encore Mathilde, ou Mémoires tirés de l’histoire des croisades (1805)  Élisabeth ou les Exilés de Sibérie (1806-8). Puis d’autres romans sur l’éducation ou la religion. Ses récits, souvent marqués d’une fine observation de la psychologie des personnages et sachant rendre vrais sentiments et amour, firent l’objet de très nombreuses rééditions au 19e siècle.  Elle décède d’un cancer du sein à 37 ans laissant ses écrits inachevés. (d’après Wikipédia et Dessalles-Régis, op. cit.)

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