Appelée Petite Nell à cause de sa taille, la jeune fille est heureuse car elle vient de réussir ses examens, la première de sa classe. Ce diplôme va lui permettre de travailler. Mais sa mère est bien malade et elle n’a pas les moyens d’une cure à Leysin ou Davos. Ces événements sombres amènent Nell à être recueillie chez sa tante, de famille paysanne et vigneronne.
Nell se lie d’amitié avec la sœur du médecin du village mais des intrigues amoureuses interrogent la question des «castes» sociales, encore solidement implantées. Cependant tout finira bien…
Le lecteur sera peut-être rebuté par le côté «bien-pensant» de ce texte un peu démodé. Mais s’il parvient à déer cette première impression il lira une belle description de l’état de deuil, chez la jeune fille héroïne de l’histoire qui vient de perdre sa mère, deuil qu’elle ne veut pas partager, et qu’elle vit dans la solitude, jusqu’à en tomber physiquement malade. Le frère aussi, par son côté dilettante, mérite notre attention.
L’auteure, Suzanne Gagnebin (1845-1929), femme de lettres romande et épouse d’un pasteur, a écrit une dizaine de romans.
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