Pradez Eugénie – Les Jeux de l’ombre: Quand l’ambition mène à l’ime destructrice, quand la pulsion et les erreurs apportent leur cortège de soufs, quand les secrets et les non-dits deviennent des poisons toxiques… Julie, une enfant d’une famille pauvre, parvient à commencer un apprentissage de modiste. Invitée, ainsi que sa patronne à une promenade en barque par le jeune médecin de la ville, elle voit là l’occasion de consolider son ascension sociale… Mais elle va se retrouver épo un autre parti et ce sera le début d’une spirale mortifère, tant pour elle que pour ses proches…
«Les choses qu’on ne peut pas changer, il faut les accepter comme elles viennent.» Tel est le leitmotiv plusieurs fois répété dans ce livre où deux mondes se côtoient, séparés par une rivière. Il y a celui des ouvrières considérées comme faciles et qui aspirent à une situation plus enviable. Celui des femmes ou filles des directeurs de la fabrique de lin locale ne vivent cependant pas dans un monde protégé des tentations. Le roman montre les différentes interactions qui ont lieu, ouvertement ou secrètement, et qui perturbent le bon équilibre des relations familiales.
L’auteur, Eugénie Pradez, fille d’un pasteur, est née en 1848 à Liège en Belgique d’une famille languedocienne originaire de Vevey. Elle s’installera ensuite à Pully puis à Lausanne, où elle se livre avec un certain succès à la peinture. Mais la cécité l’oblige bientôt à se tourner vers l’écriture, avec des nouvelles et des romans centrés sur l’analyse de la vie intérieure de ses personnages, souvent issus de milieux défavorisés. Elle collabore à des revues et reçoit plusieurs prix littéraires. Elle meurt en 1932.
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