Roger Noëlle – Au seuil de l’invisible: Dans ces neuf nouvelles, Noëlle Roger évoque des phénomènes étranges vécus par divers personnages. Certains s’expliquent par des avancées scientifiques liées à l’utilisation de l’énergie lumineuse, des rayons et à l’électricité. D’autres évoquent le pouvoir de la pensée sur nous-mêmes, nos actes et sur ceux des autres. La Nature rappelle qu’elle a force de vie et de mort sur les humains. La mort n’est pas redoutée par celui ou celle qui en fait le choix serein, notamment pour sauver la vie d’autres ou pour sa propre dignité. L’amour pur et désintéressé ne se dévoile qu’après la reconnaissance de ses propres faiblesses.
L’autrice ne dénigre pas les progrès de la science, mais met en garde contre leur danger: si ces avancées technico-scientifiques tombent aux mains de personnes attirées en premier lieu par la surpuissance et le profit, des crimes graves seront commis. Seul.e.s. celles et ceux qui ont acquis la Connaissance après un cheminement semé de doutes devraient pouvoir s’en servir au profit d’une cause qui dée la nôtre. Mais qui pour en juger?
«La science, que nous substituons à Dieu, nous fait commettre des crimes.»
Ce recueil publié en 1949 est le dernier des textes d’anticipation de cette autrice genevoise exceptionnelle.
Noëlle Roger (1874-1953), de son vrai nom Hélène Dufour, est née et décédée à Genève. Sa longue carrière de professeure et d’éditorialiste est couronnée en 1948 par un prix de l’Académie française. Jusqu’à son décès, elle écrit de nombreux livres, des romans psychologiques et des nouvelles qu’elle signe d’un pseudonyme mêlant le prénom de son frère aîné Léon et de son frère cadet Roger. Elle est l’autrice suisse qui a publié le plus grand nombre de récits d’anticipation : dix romans entre 1922 et 1949. Les aspects visionnaires de ces récits les classent dans les œuvres spéculatives de premier ordre, notamment par leur qualité d’écriture.
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